Le général chrétien Michel Aoun est l'un des leaders de l'opposition libanaise. Rentré d'exil en 2005, suite au départ des troupes de Damas, il s'est ensuite rapproché du Hezbollah. Il explique à Libération les raisons de sa candidature à la présidentielle.
Vous vous présentez à l'élection présidentielle. Pensez-vous avoir la moindre chance d'être élu ?
Tout d'abord, un président de la République doit répondre à certains critères. Il doit avoir une assise populaire, de l'expérience et être apte à diriger ce pays dans la situation de crise qui prévaut actuellement. Je suis la personne la plus qualifiée pour occuper ce poste. Non seulement, je suis le chef du principal bloc chrétien au Parlement, mais je suis également soutenu par une large partie de la population musulmane. J'ai une dimension nationale. Enfin, étant donné mon parcours politique, je peux faire le pont entre les différentes forces de ce pays pour ressouder l'unité intérieure.
Acceptez-vous l'idée qu'un autre que vous puisse accéder à ce poste ?
Je travaille à la recherche d'une solution car je veux la paix à l'intérieur de notre société. Je suis prêt à céder ma place à un autre candidat mais à une condition: qu'il soit accepté par le Hezbollah. J'ai signé un document d'entente avec ce parti. Nous nous sommes mis d'accord sur un mécanisme qui permette l'application des résolutions internationales, notamment en ce qui concerne la question des armes et la situatio