Menu
Libération

Chávez le médiateur est venu à Paris les mains vides

Article réservé aux abonnés
publié le 21 novembre 2007 à 1h36

Encore raté. Contrairement à ce qu'il avait promis, le président vénézuélien Hugo Chávez est venu hier à Paris les mains vides. C'est-à-dire sans aucune «preuve de vie» d'Ingrid Betancourt, l'otage franco-colombienne des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ni, a fortiori, des autres 44 otages, détenus pour certains depuis dix ans par cette guérilla. Admiré par les Farc, le «révolutionnaire bolivarien», qui se rêve en leader mondial de l'anti-impérialisme, Hugo Chávez, tente, depuis l'été, une entreprise compliquée de médiation pour la libération des otages. Le 8 novembre, à Caracas, il avait rencontré Yvan Marqués, l'un des sept membres de la direction de ce mouvement, en bonne place sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne. Depuis, il avait notamment promis d'apporter, lors de sa visite-éclair à Paris, cette «preuve de vie» d'Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002 alors qu'elle menait campagne pour la présidentielle en Colombie. Les dernières nouvelles de la députée remontent à août 2003, via une vidéo, tournée par les Farc dans un de leurs camps de la jungle colombienne.

Ton sec. Hier à Paris, après un déjeuner avec Nicolas Sarkozy - qui s'est aussi fortement impliqué pour la libération d'Ingrid Betancourt depuis son élection - Hugo Chávez a affirmé que «le chef des Farc s'engage à fournirune preuve de vie avant la fin de l'année, non seulement d'Ingrid Betancourt mais aussi