Menu
Libération

Dans la prison des Français au Tchad

Article réservé aux abonnés
publié le 21 novembre 2007 à 1h36

Au fond de la cour de la maison d'arrêt de N'Djamena, vivent une quarantaine de détenus. Parmi eux, les six Français de l'Arche de Zoé, poursuivis pour enlèvement de mineurs, et les quatre Tchadiens, accusés de complicité. «C'est Guantanamo», plaisante un responsable de la prison, reprenant le surnom populaire donné à ce bâtiment. «Asseyez-vous ! affirme l'ex-militaire Dominique Aubry, joignant le geste à la parole. On va chercher les autres.»

Les portes sont grand ouvertes pour les inculpés de l'Arche de Zoé. Ces derniers ont installé un petit salon «arabe», composé d'un matelas et d'une natte. «Nadia dort», confie Dominique Aubry, en guise d'excuse. L'infirmière Nadia Merimi a fait un «malaise», il y a une dizaine de jours, que certaines sources judiciaires tchadiennes qualifient de «tentative de suicide par prise de médicaments».«Elle a des hauts et des bas,ajoute Dominique Aubry. Quand on demande à un journaliste que sa photo n'apparaisse nulle part et qu'on se retrouve à la une de toute la presse, ça vous donne un coup.»

«Rideaux». Nadia Merimi reste allongée sur son lit, se cachant le visage dans les mains.«Chacun réagit à sa manière, on vit la prison différemment, commente Emilie Lelouche. On n'est forcément pas bien, puisqu'on est en prison.» Chacun salue les efforts de l'administration pénitentiaire tchadienne. «Regardez ! On a des ma