Tout comme Bill Clinton, George W. Bush tente, un an avant la fin de son second mandat, de relancer le processus de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne. Avec des chances de succès plus réduites encore. Le Departement d'Etat a annoncé hier que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, se rencontreront mardi prochain à Annapolis, dans le Maryland. Une quarantaine de délégations de pays, dont certains n'ont rien à voir avec le conflit, ont été invitées à cette réunion internationale dont la durée effective a été ramenée à vingt-quatre heures. Le président Bush recevra cependant à la Maison Blanche Ehud Olmert et Mahmoud Abbas à deux reprises : lundi, la veille de la rencontre, ainsi que mercredi, jour de leur départ.
Risque. Les pays de la Ligue arabe, ceux du G8 et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sont conviés, mais tous n'ont pas encore donné de réponse. La Syrie, entre autres, a affirmé qu'elle ne participera qu'à condition que la question du Golan soit abordée. Les Etats-Unis ont pris le risque de fixer la date de la réunion, en gestation depuis des mois, alors que la déclaration qui doit servir de base commune aux pourparlers traitant du statut final des territoires palestiniens n'est pas encore finalisée.
«Nous n'aurons pas de résultats immédiatsmais, nous l'espérons, une discussion sur les questions essentielles» pour une solution au conflit et la création d'un Etat palestinien