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Libération

Les ambiguïtés du général Sleimane

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publié le 26 novembre 2007 à 1h42

Le général Michel Sleimane résume sur sa seule personne toutes les ambiguïtés de l'armée libanaise. Celui à qui le président (prosyrien) sortant, Emile Lahoud, a demandé, vendredi soir, soit quelques heures avant la fin de son mandat, d'assurer la sécurité du pays - une exigence refusée par le gouvernement de Fouad Siniora - après un nouvel échec du Parlement à élire son successeur, suscite en effet les appréhensions aussi bien de la majorité pro-occidentale que de l'opposition prosyrienne. La première craint que cet officier de 59 ans soit une nouvelle carte de Damas dans le jeu libanais, la seconde qu'il soit trop indépendant. La question est essentielle à l'heure où il apparaît de plus en plus comme un dernier recours en cas d'échec du Parlement à désigner un président. Sa candidature demanderait un amendement de la Constitution, qui ne permet pas à un haut fonctionnaire de se présenter. Cela s'était déjà produit pour l'élection de Lahoud.

Popularité. Lorsque Sleimane est nommé à la tête de l'armée en 1998, celle-ci apparaît comme un prolongement des forces syriennes. Cela fait déjà des années que son commandement a été épuré. Sa désignation s'est donc faite avec l'aval de Damas. Lui-même a suivi une partie de sa formation en Syrie. Pourtant, lors de «l'intifada de l'indépendance», en 2005, qui vit une large partie de la population descendre dans la rue pour demander le départ des troupes syriennes, l'armée s'est gardée de réprimer les manifestations.

La popularité de Sleim