Le président américain, George Bush, a annoncé hier, à Annapolis (Maryland), à l'ouverture de la conférence de paix internationale sur le conflit israélo-palestinien, que les deux parties s'étaient mises d'accord in extremis sur une déclaration commune. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont souligné, parfois avec émotion, le caractère historique de cette conférence.
Litige. «Une telle occasion ne se représentera peut-être pas», a dit Abbas. Ehud Olmert, qui a pris plusieurs fois par l'épaule son homologue palestinien, s'est engagé à entamer des négociations «directes, bilatérales, continuelles et suivies» avec les Palestiniens jusqu'à la fin 2008. «L'heure est venue, et nous sommes prêts», a-t-il dit en ajoutant : «Je n'ai aucun doute que la situation créée dans notre région en 1967 [à l'issue de la guerre des Six Jours, ndlr] changera de manière significative. Ce sera un processus très difficile pour beaucoup d'entre nous, mais il est néanmoins inévitable. Je le sais. Beaucoup le savent.» «C'est le début d'un processus, ça n'en est pas l'aboutissement, et il reste beaucoup de travail à faire», a dit Bush, qui a pris clairement partie pour Israël en affirmant que cet Etat devait être «la patrie des Juifs».
Cette question est un sujet de litige majeur entre Israéliens et Palestiniens. Les Palestiniens redoutent que la reconnaissance formelle d'Israël comme «Etat juif» d