La soeur de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, Astrid, a affirmé que «rien ne laisse penser qu'elle ait pu être torturée» par la guérilla des Farc qui a fourni des preuves de vie, s'insurgeant contre des déclarations du président colombien Alvaro Uribe.
Les autorités colombiennes ont montré vendredi à l’aube à la presse plusieurs vidéos des otages retenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dont Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002 et qui apparaît très amaigrie et immobile.
M. Uribe a affirmé peu après la diffusion de preuves de vie fournies par les Farc que «les vidéos révèlent des tortures spécialement dans les cas de Mme Ingrid Betancourt et du sénateur Luis Eliado Perez».
«Rien ne nous laisse penser qu'Ingrid ait pu être torturée. Ce n'est pas une manière de faire des Farc. Pour nous cela n'engage que lui», a affirmé Astrid Betancourt à l'AFP.
M. Uribe, qui a mis fin brusquement le 22 novembre à la médiation du président vénézuélien Hugo Chavez, «essaie de torpiller tout le processus et faire en sorte que les Farc aient une mauvaise image» alors qu'ils viennent de faire un geste en donnant des preuves de vie réclamées depuis des années par les familles, a-t-elle ajouté.
Le porte-parole des Comités de soutien à Ingrid Betancourt Hervé Marro, proche des enfants de l’otage, s’est également montré dubitatif.
«On invite Alvaro Uribe à montrer les éléments qui lui font dire qu'Ingrid a été torturée»,