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Libération

Les classes moyennes fuient la «révolution bolivarienne»

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publié le 30 novembre 2007 à 20h20
(mis à jour le 1er décembre 2007 à 1h50)

L'hémorragie est lente, mais soutenue. Depuis l'arrivée au pouvoir d'Hugo Chávez, en 1999, beaucoup de Vénézuéliens décident de quitter le pays, notamment parmi les classes moyennes de Caracas, la capitale. Alexandra Navarro, récemment diplômée en communication veut ainsi émigrer aux Etats-Unis : «La situation sociale et politique ne me rend pas très optimiste. Et ce sera pire si la réforme constitutionnelle est approuvée!» Les statistiques officielles sont muettes sur le sujet, mais selon des estimations, plus d'un million et demi de Vénézuéliens, sur une population de 27 millions, vivraient désormais à l'étranger.

Esther Bermúdez, directrice du site d'infos pratiques mequieroir.com («Je veux partir») confie : «A chaque scrutin ou décision politique majeure, nous constatons une hausse notable de la fréquentation de notre site. Par exemple, depuis la réélection du président il y a un an, l'augmentation est de 300 %. Ce sont en majorité des jeunes, diplômés, de classe moyenne.»

Bouillant. Marina Hernández a choisi l'Espagne : «L'idée, c'est d'y suivre un troisième cycle universitaire et de rester là-bas, si je peux. Au Venezuela, les portes se ferment pour les jeunes qualifiés. Et elles vont continuer à se fermer si le oui l'emporte au référendum de dimanche.» La réforme que veut faire approuver le bouillant président vénézuélien inscrirait dans le marbre de la Constitution la «construction d'une économie socialiste», projet qui inqu