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Analyse

Le général Sleimane, plus petit dénominateur commun au Liban

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publié le 1er décembre 2007 à 1h49

Un général va sans doute en remplacer un autre à la tête du Liban. Pour la société civile, l'élection prochaine d'un militaire n'est pas une bonne nouvelle. Mais, face au blocus institutionnel, au chaos qui progresse, aux menaces d'agitation lancées par l'opposition, aux incidents armés qui continuent dans le nord du pays, l'élection de Michel Sleimane, le chef d'état-mjaor de l'armée, apparaît comme la promesse d'une certaine stabilité.

Pourtant, une question demeure : au-delà de sa neutralité de principe, de quel camp sera-t-il le plus proche ? Celui de la majorité antisyrienne qui a proposé son nom après l'avoir longtemps refusé ou celui de l'opposition qui l'a accepté en posant des conditions ? La question ne vaut pas que pour le Liban mais pour tout le Proche-Orient à l'heure où Washington entreprend des manoeuvres diplomatiques et initie un nouveau processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, tout en gardant ouverte l'option militaire contre l'Iran.

Parmi les dossiers épineux sur lesquels Sleimane aura à intervenir : le désarmement du Hezbollah et le tribunal international chargé de juger les assassins de Rafic Hariri.

Poker. Le Parlement doit se réunir d'ici au 7 décembre pour amender la Constitution - qui interdit à un haut fonctionnaire d'être chef de l'Etat - et élire Michel Sleimane. Mais c'est un véritable coup de poker qu'aura tenté la majorité antisyrienne. La mort dans l'âme, elle a tout misé sur un officier nommé en 1998 à la tête de l'armée libanaise par