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Libération

L'enjeu d'une Constitution taillée sur mesure pour Chávez

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publié le 2 décembre 2007 à 20h20
(mis à jour le 3 décembre 2007 à 1h50)

Plus de seize millions d'électeurs vénézuéliens étaient appelés aux urnes pour approuver ou rejeter par référendum le projet de réforme constitutionnelle présenté par le président, Hugo Chávez. A la mi-journée, aucun incident n'était à déplorer mais la participation semblait nettement en retrait par rapport à la présidentielle de décembre. Les opposants ont tenté de mobiliser contre un texte qu'ils jugent «liberticide».

Que propose la réforme ?

Les partisans du oui ont fortement insisté sur le volet social du nouveau texte. Celui-ci propose ainsi la semaine de travail de 36 heures et une protection sociale pour les vendeurs de rue, jusqu'ici oubliés par les autorités. Les «missions», les programmes sociaux du gouvernement, sont, elles, gravées dans le marbre de la Constitution, tout comme le «pouvoir populaire», institutionnalisé au côté du pouvoir exécutif, du législatif, du judiciaire, de l'électoral et du moral. Les «conseils communaux», des assemblées populaires de quartiers, recevront, eux, un budget directement alloué par l'exécutif.

Les opposants à Chávez et à la réforme dénoncent l'augmentation des pouvoirs du président de la République, déjà importants dans la Constitution de 1999. La disposition la plus contestée est, bien sûr, la réélection illimitée du chef de l'Etat, une possibilité dont disposent nombre de gouvernants en Europe mais qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Amérique du Sud. Le mandat présidentiel passe de six à sept ans et si la r