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Les embarrassantes félicitations de Sarkozy à Poutine

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En félicitant «chaleureusement» son homologue russe Vladimir Poutine, le président français a suscité de nombreuses réactions hostiles.
Russian President Vladimir Putin (R) and his French counterpart Nicolas Sarkozy attend a news conference in the Kremlin in Moscow October 10, 2007. French President Nicolas Sarkozy was having a second session of talks with Russian leader Vladimir Putin on Wednesday, and one activist said he would follow that up with a meeting with rights campaigners. REUTERS/Sergei Karpukhin (RUSSIA) (Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine au Kremlin (Moscou) le 10 octobre. (Photo Reuters))
par LIBERATION.FR (avec SOURCE AFP)
publié le 4 décembre 2007 à 7h00

Selon un communiqué du Kremlin, Nicolas Sarkozy a «chaleureusement félicité» son homologue russe Vladimir Poutine pour la victoire de son parti dimanche aux législatives russes. Des félicitations qui restent en travers de la gorge de verts et des socialistes.Le porte-parole des députés PS, André Vallini, déclare mardi que Nicolas Sarkozy aurait pu marquer «moins d'empressement à féliciter Poutine».  De son côté, le député PS Jean-Louis Bianco, juge «tout simplement choquant de voir le chef de l'Etat se précipiter au moment même où l'Allemagne et d'autres partenaires européens disent "attention, ces élections n'ont pas été démocratiques"». François Loncle, député socialiste de l'Eure , estime que le Président fait preuve de «cynisme» en ne trouvant «rien de mieux que d'adresser des félicitations chaleureuses» à Poutine après son succès aux élections législatives russes.

Le député Verts Noël Mamère qualifie lui d'«obscénité politique» les félicitations de Sarkozy au «nouveau Tsar de Russie. Cela va tout à fait dans le sens des embrassades de Sarkozy respectivement à Kadhafi qui est un dictateur, à Idriss Deby qui torture ses opposants, et maintenant à Poutine qui est devenu le nouveau tsar de Russie». Pour le député de Gironde, le président russe «a triché, tout le monde le sait», citant notamment les «99% de participation en Tchetchénie».

L'Union européenne se trouve