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Libération

Avec l'Iran, Bush reste menaçant

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publié le 5 décembre 2007 à 1h52

La publication, lundi soir, d'un rapport des services de renseignement américains exonérant l'Iran de tout programme nucléaire militaire n'a pas calmé George Bush. «L'Iran était dangereux, l'Iran est dangereux et sera dangereux s'il dispose de la technologie pour fabriquer une arme nucléaire», a-t-il martelé, hier. «Toutes les options sont ouvertes», a menacé le président américain, tout en disant privilégier une solution diplomatique à la crise qui a pris un tournant surprenant. Les seize agences de renseignement des Etats-Unis - qui assuraient, en 2005, que Téhéran disposait d'un programme nucléaire militaire et voulait se doter de l'arme atomique le plus tôt possible - estiment désormais que Téhéran, s'il le voulait, ne serait pas techniquement capable de produire et de retraiter suffisamment de plutonium pour une bombe «avant environ 2015». Mieux encore, l'Iran n'aurait plus cette volonté, ayant arrêté son programme d'armement nucléaire fin 2003, selon le rapport. Il ajoute, «avec un degré de confiance modéré», que ce programme n'avait pas été relancé à la mi-2007.

Faucons. «La décision de Téhéran d'arrêter son programme d'armes nucléaires suggère qu'il est moins déterminé à développer des armes nucléaires que nous ne l'avons jugé depuis 2005», lit-on aussi dans cette «estimation nationale de renseignement» (NIE) sur l'Iran. Ce pays, toutefois, «garde au moins ouverte l'option de développer des armes nucléaires». Ce rappor