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Libération

La Colombie invite Sarkozy à négocier auprès des Farc

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publié le 5 décembre 2007 à 1h53

De notre correspondant à Bogotá. Nicolas Sarkozy pourrait être invité à une rencontre dans la jungle avec les ravisseurs d'Ingrid Betancourt. C'est ce qu'a annoncé hier le parlementaire Mauricio Lizcano, membre de la commission pour la paix du Congrès colombien, à la veille d'une visite à Paris du négociateur de Bogotá, Luis Carlos Restrepo. Après avoir rencontré le président Alvaro Uribe, Lizcano, lui-même fils d'un élu enlevé depuis août 2001, a affirmé que «M. Restrepo dira à Sarkozy que la France est son partenaire stratégique, et lui demandera d'être présent ou d'envoyer un de ses délégués à [une] réunion» avec la guérilla. Le but de l'entrevue serait de négocier la libération des 45 policiers, militaires et politiciens comme Ingrid Betancourt, que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), n'acceptent de relâcher qu'en échange de leurs combattants prisonniers.

L'Elysée a fait savoir hier soir qu'il «réfléchissait» à la proposition du gouvernement colombien. La présidence française «n'a pas l'intention d'être instrumentalisée par quiconque» et ne souhaite pas «se précipiter sur chaque porte qui s'ouvre», a déclaré un collaborateur de Nicolas Sarkozy, ajoutant : «On n'a pas le droit de se tromper. Il faut trouver les bons vecteurs.»

«Accompagner». Le rôle de la France serait limité à un «accompagnement» des négociateurs. Echaudé par l'intervention d'Hugo Chávez, Alvaro Uribe a décidé de prendre directement en