Avec l'Iran et le Kazakhstan, la France a été l'un des rares pays à «féliciter» Vladimir Poutine pour sa victoire aux législatives de dimanche, entachées d'irrégularités selon le reste du monde. Depuis Alger, le porte-parole de l'Elysée a confirmé dans la nuit de lundi une information communiquée par le Kremlin selon laquelle le président français avait bien appelé son homologue russe pour le «féliciter».
«Harcèlement». Une démarche qui tranche avec les réactions des principaux partenaires de la France. L'Union européenne a ainsi affirmé hier que la Russie «n'a pas respecté les normes internationales». Selon l'Allemagne, ces élections n'ont été «ni libres ni équitables, ni démocratiques». Quant à la présidence européenne, elle dénonce de son côté «les restrictions faites aux médias ainsi que le harcèlement des partis d'opposition et des ONG».
En l'absence du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en visite au Liban, il est revenu à Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, de défendre au Parlement l'initiative du Président, attaqué par l'opposition comme par les organisations de défense des droits de l'homme. Le député socialiste François Loncle a déploré «le coup de téléphone pour le moins hâtif et imprudent» de Sarkozy, y voyant «une caution supplémentaire à un régime de plus en plus autoritaire». Voilà qui «contredit totalement» les engagements de Nicolas Sarkozy de faire de la pro