Nicolas Sarkozy en a appelé mercredi aux sentiments humanitaires des guérilleros colombiens pour «sauver une femme en danger de mort», Ingrid Betancourt, qu'il «rêve» de voir revenir parmi les siens pour Noël. Dans ce dossier «prioritaire» pour lui, le président français s'est impliqué encore plus personnellement en enregistrant deux messages: l'un, à la radio pour les otages des Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc), l'autre, à la télévision pour leur chef Manuel Marulanda.L'initiative du chef de l'Etat intervient quelques jours après la publication de preuves de vie de seize des otages. Parmi ces preuves, une longue lettre pathétique d'Ingrid Betancourt, prisonnière depuis plus de cinq ans dans la jungle colombienne, et une vidéo la montrant totalement abattue et à bout de forces.
A Marulanda, le président français «demande solennellement de relâcher Ingrid Betancourt et de ne pas porter sur [sa] conscience le risque que ferait peser sa disparition». Lui-même s'engage à rechercher «une solution humanitaire pour la libération de tous les autres séquestrés», alors que les Farc demandent notamment un échange avec leurs propres prisonniers. «Mais pour l'heure, Monsieur Marulanda, il faut sauver une femme en danger de mort. Je forme un rêve: celui de voir Ingrid au milieu des siens pour Noël», affirme-t-il.
Aux otages, il exprime la «solidarité de la France», avec une pensée
«Je forme un rêve: celui de voir Ingrid au milieu des siens pour Noël»
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(REUTERS)
par AFP
publié le 6 décembre 2007 à 7h00
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