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Libération

Arche de Zoé : accélération vers un procès en décembre

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publié le 11 décembre 2007 à 1h58

Les six Français de l'Arche de Zoé devraient être jugés d'ici la fin du mois devant la cour criminelle de N'Djamena. Le juge tchadien chargé de l'instruction a officiellement refusé la demande des avocats de la défense de requalifier les faits de crime en délit. En revanche, les trois journalistes français, les sept Espagnols membres de l'équipage du Boeing 757 et le pilote belge, qui avaient été remis en liberté provisoire courant novembre, ont tous bénéficié d'un non-lieu.

Une discrète accélération de la procédure

Plus question de faire de grandes déclarations ou d'effets d'annonce : Paris et N'Djamena ont baissé le ton. Les présidents français et tchadien ont pourtant discuté de l'affaire lors du sommet Europe-Afrique ce week-end à Lisbonne. «Les deux hommes ont exprimé leur volonté commune de dénouer la situation», avait simplement déclaré le porte-parole de l'Elysée, David Martinon. Au même moment, à N'Djamena, les magistrats et le parquet travaillaient d'arrache-pied pour accélérer la procédure, discrètement. Le ministre tchadien de la Justice s'est contenté de reconnaître la semaine dernière avoir demandé au parquet de traiter le dossier de l'Arche de Zoé de manière «prioritaire».«Le Tchad a accéléré la procédure à la demande de Paris», reconnaît un haut responsable tchadien. Nicolas Sarkozy avait fait une visite éclair au Tchad le 4 novembre pour rapatrier les trois journalistes français et les quatre hôtesses de l'air espagnoles, obligeant la jus