Menu
Libération

Les Farc, polies, «remercient» Sarkozy sans donner suite

Article réservé aux abonnés
publié le 11 décembre 2007 à 1h58

Dans une interview concédée à chaud à deux réalisateurs français, un important commandant guérillero des Farc écarte toute libération unilatérale d'Ingrid Betancourt, en réponse au message de Nicolas Sarkozy la semaine dernière. Il affirme aussi que la situation des otages a empiré ces derniers mois. Plusieurs seraient en mauvaise santé.

Pas de libération dans l'immédiat.

Le président français en avait fait le «rêve», mercredi, dans un enregistrement adressé à Manuel Marulanda, le plus haut dirigeant des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Deux documentaristes, Philippe Lobjois et Gilles Pérez, ont filmé la réaction d'un chef guérillero au moment même de la diffusion du message sur la télévision colombienne, dans une fermette de planches isolée dans les montagnes. «Camilo», un des commandants d'une unité «d'élite» des Farc, la colonne Teofilo Forero, s'y exprime avec l'aval de sa hiérarchie. Il remercie Nicolas Sarkozy de s'adresser «avec respect» à son «leader historique». Mais il écarte la possibilité de relâcher sans contrepartie la Franco-Colombienne, otage des Farc depuis février 2002. «Toute libération se fera dans le cadre d'un accord négocié» et global, explique-t-il. «Ce qu'il semble totalement exclure dans l'immédiat», ajoute Lobjois.

Selon «Camilo», les conditions de détention des quelque 45 otages politiques et militaires comme Ingrid Betancourt ont empiré depuis six mois, des suites d'une