«Le gouvernement russe a pris une mesure totalement inacceptable» : le Premier ministre britannique, Gordon Brown, est très remonté contre Vladimir Poutine après l'annonce, mardi, que Moscou ordonnait la fermeture de toutes les activités du British Council en dehors de la capitale russe, officiellement pour défaut d'enregistrement administratif. Devant des députés, Gordon Brown a rappelé que seuls les gouvernements iraniens et birmans refusent la présence du bras culturel et éducatif du Foreign Office sur leur territoire.
Présente dans plus d'une centaine de pays, la version britannique de l'Alliance française offre des cours de langue anglaise, promeut sa culture et gère les bourses des étudiants étrangers.
En réalité, les autorités russes n'ont pas apprécié les «mesures britanniques inamicales» prises l'été dernier. Londres avait expulsé quatre diplomates russes en riposte au refus de Moscou d'extrader le principal suspect dans l'affaire du meurtre, en 2006 à Londres, de l'opposant Alexander Litvinenko, ex du KGB. Moscou avait expulsé à son tour quatre diplomates britanniques. Une source diplomatique signale que le Kremlin propose à Londres une sorte de troc : l'arrêt de l'enquête sur le meurtre de Litvinenko contre la réouverture du British Council. Mais le ton du Premier ministre britannique suggère qu'un tel accord est peu probable. «Nous souhaitons que l'on revienne sur cette mesure immédiatement, a tonné Brown. Nous avons fait connaître notre p