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Libération

Charité mondiale pour la Palestine en mal d'espoir et d'Etat

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par AYAD Christophe
publié le 18 décembre 2007 à 2h07

Avec 7,4 milliards de dollars (environ 5,14 milliards d'euros) promis au lieu des 5,6 demandés par l'Autorité palestinienne, la Conférence des donateurs pour l'Etat palestinien, qui s'est tenue hier à Paris, est un succès. Mais l'aide promise reste à confirmer et elle ne remplacera pas un processus politique pour l'instant à l'arrêt.

Quels objectifs ?

La Conférence des donateurs pour l'Etat palestinien est présentée comme le volet économique de la réunion d'Annapolis du 27 novembre aux Etats-Unis, qui s'était fixée pour objectif la création d'un Etat palestinien d'ici fin 2008. L'argent récolté, qui répond à un ambitieux «plan de réformes et de développement», présenté par le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, connu pour son sérieux et sa probité, est destiné à combler le déficit budgétaire de l'Autorité palestinienne et à lancer des projets d'infrastructures et de développement pour les trois années à venir. Les deux tiers de la somme promise serviront à payer les fonctionnaires et à équilibrer les comptes du budget, qui ont plongé dans le rouge depuis l'imposition d'un blocus par Israël dans la foulée de la victoire électorale du Hamas, en janvier 2006. L'essentiel de cette aide est donc destiné à faire face à l'urgence et éviter une explosion sociale, plutôt qu'à poser les bases d'un futur Etat.

Quels bénéficiaires ?

L'aide annoncée n'est pas sélective : elle est censée profiter aux Palestiniens de Gaza comme à ceux de Cisjordanie, qui vivent désormais sous de