Les visages détendus et les sourires des proches d'Ingrid Betancourt, qui ont organisé un rassemblement d'élus ce mardi à paris, tranchent radicalement avec les autres manifestations de soutien organisées jusqu'alors. Ce qui a changé: la libération prochaine de trois otages.
Dans le froid et le vent glacial qui fouette l'esplanade du Trocadéro, la fille d'Ingrid, Mélanie Delloye-Betancourt, revient sur l'annonce de la libération prochaine de Clara Rojas, la meilleure amie de sa mère, de son fils Emmanuel, conçu et né en détention, et de Consuelo Gonzalez, une ancienne parlementaire colombienne aux mains de la guérilla depuis 2001: «C'est une excellente nouvelle. On espère qu'elle sera confirmée. C'est un geste très important de la part des FARC. C'est le plus beau cadeau de Noël que les Farc pouvaient faire à la famille de Clara.» Son père, Fabrice Delloye, enchaîne, invitant une fois de plus Alvaro Uribe, le président colombien, «a créer une zone démilitarisée.» La libération prochaine des otages, qui devraient être remis au président Vénézuélien: «C'est une occasion exceptionnelle pour que le président Chavez puisse revenir dans les négociations. La Colombie et le Vénézuéla sont des pays frères. Ils ne peuvent pas continuer ainsi.»
A leurs côtés, des élus, transis de froid. Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, venu montrer le soutien de l'ensemble des députés, lance: «Aujourd'hui, c'est l'urgence qui éclate aux yeux du monde,