Alfredo Valladão, spécialiste de l'Amérique du Sud et enseignant à Science Po se dit «pessimiste» quant à une libération d'Ingrid Bétancourt, après l'annonce de la libération de trois otages, dont Clara Rojas. Pour lui, «l'objectif final des Farc n'est pas un échange humanitaire mais d'être reconnu comme belligérant légitime et pouvoir négocier l'avenir politique avec Uribe».
Croyez-vous à la libération de Clara Rojas, de son fils et de la parlementaire colombienne Consuelo Gonzalez ?
Ça a été annoncé par les Cubains, donc théoriquement, c'est quelque chose d'assez sérieux. Il ne s'agit pas d'un geste humanitaire comme on le dit, mais d'un jeu politique des Farc. Depuis que le président Uribe a annoncé qu'il était prêt à négocier un échange dans une «zone de rencontre», les Farc étaient un peu dos au mur. Elles ont répondu de manière à mettre de nouveau la pression sur Uribe et remettre la balle dans son camp. En disant qu'ils donneront ces trois otages au prédisent Chavez, c'est aussi une manière de mettre Uribe dans une situation délicate.
Mais en jouant sur cette opposition Uribe/Chavez, les Farc ne risquent-elles pas de faire échouer cette libération ?
Cela dépend où se trouvent les otages. El Pais a fait un immense reportage il y a deux jours pour dire que les Farc avaient des bases au Ven
«La libération d’Ingrid Betancourt est improbable pour l’instant»
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A Colombian woman attends a protest against kidnappings by FARC rebels as she stands next to a man, wearing a t-shirt with a picture of French-Colombian politician Ingrid Betancourt who has been held by the FARC rebels since 2002, in Bogota December 16, 2007. REUTERS/Daniel Munoz (COLOMBIA) (Manifestation en faveur des otages le 16 décembre à Bogota. (Reuters))
par François VIGNAL
publié le 19 décembre 2007 à 7h00
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