La Colombie attend, mais les otages ne sont toujours pas rentrés chez eux. Il y a quelques jours, la guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) avaient annoncé la prochaine libération unilatérale de trois des 45 otages qu’elle détient: Clara Rojas, l’amie et collaboratrice d’Ingrid Betancourt enlevée avec elle en 2002; son fils, Emmanuel, qu’elle a eu durant sa captivité avec un guérillero, il y a plus de trois ans; et la députée Consuelo Gonzalez, 57 ans, enlevée en 2001 et dont l’état de santé serait aujourd’hui très fragile.
Mais à Bogota ce week-end, les familles des otages n'en savaient pas plus sur cette prochaine libération. «Le gouvernement colombien me dit qu'il ne sait rien, confiait Clara Gonzalez de Rojas, la mère de Clara Rojas. Alors, j'attends. J'ai tout préparé au cas où il faudrait que je parte recevoir quelque part Clara et Emmanuel mais je ne sais pas où… Je ne sais pas quand.» Où? Ce devait être en principe au Venezuela, puisque cette libération devait être, selon les Farc, un «geste» envers le président de ce pays, Hugo Chavez, dont la guérilla se sent proche politiquement. Depuis août, Chavez a tenté de mener une médiation pour la libération des otages, avec l'accord du gouvernement colombien, jusqu'en novembre. Depuis lors, il insiste sur le dossier même si Bogota a fait savoir qu'elle ne souhaitait désormais plus «d'interventions extérieures» dans le dossier.
Samedi à Caracas, la sénatrice colombienne Pieda