Dans l'affaire des trois otages colombiens dont on attend la libération depuis plus d'une semaine, une percée inattendue a eu lieu hier soir. Le président colombien, Alvaro Uribe, a fait savoir qu'il acceptait les modalités proposées quelques heures plus tôt par le président vénézuélien, Hugo Chávez, devant permettre la libération des trois otages des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). «Le gouvernement de Colombie donne son feu vert à la mission humanitaire et désigne comme représentant Luis Carlos Restrepo», peut-on lire dans un courrier adressé par le chef de la diplomatie colombienne Fernando Araújo à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro.
Falcon. Plus tôt dans la journée, Chávez avait proposé à Bogotá de former une «caravane aérienne humanitaire», d'avions et d'hélicoptères, qui partiraient du Venezuela pour aller récupérer en Colombie les trois prisonniers dès aujourd'hui. «Tout est déjà prêt, la caravane peut décoller dès que nous aurons l'accord des autorités colombiennes. Les otages pourraient être à Caracas [aujourd'hui, ndlr].» Le 18 décembre, les Farc avaient annoncé leur libération unilatérale : la députée Consuelo González de Perdomo, 57 ans, enlevée en septembre 2001; Clara Rojas, 44 ans, amie et collaboratrice politique de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée avec elle en février 2002 ; ainsi que le fils de Clara Rojas, Emmanuel, qu'elle a eu, il y a plus de trois ans, avec un des guérilleros chargés de