L'opération vénézuélienne de libération des trois otages colombiens, attendue depuis plus d'une semaine, a débuté vendredi après-midi (dans la soirée à Paris). Il est cependant peu probable que les otages soient récupérés avant samedi, voire dimanche.
La guérilla des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) avait annoncé, le 18 décembre, la libération «unilatérale» de trois de ses 45 otages échangeables : la députée Consuelo González de Perdomo, 57 ans, enlevée en 2001; Clara Rojas, 44 ans l'amie et conseillère politique de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ex-candidate présidentielle, enlevée avec elle en 2002 ; et le fils de Clara Rojas, Emmanuel, qu'elle a eu avec un guérillero, il y a un peu plus de trois ans. Les Farc veulent remettre ces trois otages au seul président vénézuélien Hugo Chávez, qui tente une médiation dans l'affaire des otages, malgré les réticences de son homologue colombien Alvaro Uribe. Vendredi soir se sont envolés de Santo Domingo, une ville du Venezuela proche de la frontière, les deux premiers hélicoptères chargés de l'opération de libération, dont un appareil médicalisé. Siglée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), cette «avant-garde» selon Chávez est censée atterrir à Villavicencio, en Colombie, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale, Bogotá. De là, les hélicoptères devaient partir vers un point encore tenu secret de la forêt ou des plateaux colombiens, pour prendre contact avec les Farc et ré