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Libération

Vers un report des élections au Pakistan

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La situation reste instable au Pakistan, où plus de 40 personnes sont mortes depuis la mort de Benazir Bhutto jeudi. Le parti soutenant Musharraf a suspendu sa campagne pour les législatives prévues pour le 8 janvier.
Supporters of slain Pakistani opposition leader Benazir Bhutto chant slogans during an anti-government protest in Rawalpindi December 29, 2007. Bhutto\'s party challenged official versions of the opposition leader\'s assassination and accused Pakistan\'s government on Saturday of trying to cover up failures just days before planned elections. Fresh violence brought the death toll since Bhutto\'s assassination in a gun and bomb attack on Thursday to 40, stoking fears a Jan. 8 election meant to restore civilian rule could be put off. REUTERS/Mian Khursheed (PAKISTAN) (Des partisans de Benazir Bhutto samedi. (Reuters))
par (AFP)
publié le 29 décembre 2007 à 7h00

Trois jours après l'assassinat jeudi de Benazir Bhutto, la tension qui règne au Pakistan risque d'entraîner le report des élections législatives prévues pour le 8 janvier. La Ligue Musulmane du Pakistan-Qaïd (PML-Q), pilier de la coalition soutenant le chef de l'Etat, a suspendu sa campagne et juge «réaliste» le report jusqu'à trois mois des élections.
Le Parti du Peuple Pakistanais (PPP), parti de l'ex-figure de l'opposition Benazir Bhutto, doit à son tour se prononcer dimanche à l'issue d'une réunion sur la succession de sa présidente et la participation aux législatives du 8 janvier. Des milliers de sympathisants se sont réunis devant l'immense propriété familiale à Naudero, où se tient la réunion.

Un responsable du parti au pouvoir a indiqué qu'un scrutin sans le PPP serait «vide de signification», une porte ouverte vers l'annonce d'un report. La décision devrait être prise lundi lors d'une réunion de la Commission.

Emeutes et menace islamiste

Elections ou pas, le Pakistan, puissance nucléaire de 160 millions d'habitants, est au bord du chaos: alors que des émeutes sporadiques, menées par des sympathisants ou de simples pilleurs, vident littéralement les rues des grandes villes et ont fait déjà au moins 38 morts en trois jours, on s'attend au pire dès lundi, au terme des trois jours de deuil national décrété par Musharraf.

Seul un appel au calme du PPP semble de nature à calmer les esprits, notamment