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Libération

Flambée de violence au Kenya après la réélection de Kibaki

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Douze personnes ont été tuées dimanche dans les émeutes à Nairobi. L'opposition conteste les résultats du scrutin présidentiel, dont la crédibilité est également mise en cause par l'UE.
Opposition supporters run from riot police during protests in Nairobi's Kibera slum, December 30, 2007. Ten people have died in west Kenya as protests against Kibaki's controversial re-election erupted around the nation, the respected local broadcaster Nation Television (NTV) said. REUTERS/Noor Khamis (KENYA) (Dimanche à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi. (Reuters))
par AFP
publié le 30 décembre 2007 à 7h00

Mwai Kibaki a été réélu président du Kenya pour un second et dernier mandat face à son principal rival Raila Odinga, un résultat rejeté par l'opposition et dont l'annonce dimanche a été suivie immédiatement d'émeutes meurtrières à Nairobi et dans l'ouest du pays.

Kibaki totalise 4.584.721 voix contre 4.352.993 voix à Raila Odinga -chef de l'opposition-, a annoncé en direct à la télévision publique le président de la commission électorale kényane (ECK) Samuel Kivuitu.

Quelques minutes après l'annonce des résultats, des émeutes ont éclaté dans les fiefs de Odinga, à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, et dans plusieurs villes de l'ouest du pays où 12 personnes ont été tuées dimanche, portant à 18 le nombre de morts depuis jeudi, jour du scrutin.

Mwai Kibaki, 76 ans, a prêté serment dimanche en fin de journée au palais présidentiel, au cours d'une cérémonie organisée moins d'une heure après la proclamation des résultats. Peu avant l'annonce de sa défaite, Raila Odinga avait accusé le président Kibaki d'avoir fraudé sur au moins 300.000 voix, au cours d'une conférence de presse. La différence de voix entre les deux candidats est de 231.728 voix, selon les résultats.

L'annonce de ces résultats, trois jours après les élections présidentielles, législatives et locales, a mis un terme au laborieux processus de dépouillement des bulletins dont la lenteur a suscité l'exaspération des partisans de M. Odinga et alimenté les soupçons de fraude.

Scandant «pas de paix, pas de paix», de