Dès l'annonce dimanche après-midi de la réélection du président Mwai Kibaki, rejetée par son adversaire Raila Odinga, des émeutes ont éclatées au Kenya. Le bilan ne cesse de s'alourdir: au moins 129 personnes ont été tuées en moins de 24 heures. Ce qui porte à 149 minimum le nombre de morts depuis le 27 décembre, jour des élections générales kenyanes, selon un bilan établi par des sources policières.Depuis le début de la journée, et après une nuit particulièrement meurtrière, dix neuf personnes sont décédées. Six personnes ont été tuées à coups de machette cet après-midi, à Mombasa, la deuxième ville du Kenya, lors d'affrontements entre groupes rivaux. Huit autres personnes sont également mortes lundi lors d'émeutes dans un des bidonvilles de Nairobi, Korogocho. Cinq autres victimes étaient recensées à Nakuru (centre) et Molo (ouest).
A Kisumu, fief du candidat de l'opposition à la présidentielle Raila Odinga, les corps de 46 personnes, portant des marques de balles, se trouvaient lundi matin à la morgue de l'hôpital provincial. Sept autres cadavres se trouvaient dans l'enceinte de l'hôpital dans l'attente de leur transfert à la morgue. Un couvre-feu a été imposé dans la ville de 06H00 à 18H00 par la police qui «a reçu l'ordre d'abattre» ceux qui le violerait, a indiqué à l'AFP un haut responsable policier sous couvert d'anonymat.
Dans le centre du pays, à Nakuru, les corps de sept personnes ont été retrouvés par la police. Selon le commandant de po