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Libération

Revirement sur le scrutin de janvier

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Si elles sont maintenues, l'opposition prendra finalement part aux élections.
par PERRIN Jean-Pierre
publié le 31 décembre 2007 à 2h19
(mis à jour le 31 décembre 2007 à 2h19)

La situation au Pakistan va-t-elle empirer dès aujourd'hui ou se calmer à l'issue des trois jours de deuil officiels décrétés après l'assassinat de Benazir Bhutto ? Certains observateurs s'attendent à une reprise des violences - qui ont déjà fait au moins une quarantaine de morts. D'autres parient sur un retour à la normale qui a d'ailleurs timidement commencé hier, notamment à Karachi, la ville la plus touchée par les violences (lire ci-dessus).

De façon inattendue, le Parti du peuple pakistanais (PPP), le parti de Benazir, a annoncé qu'il se présenterait aux élections législatives et provinciales du 8 janvier, exhortant l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif, leader du second parti de l'opposition, la Ligue musulmane du Pakistan, à faire de même. Semblant répondre à cet appel, ce parti a annoncé peu après qu'il prendrait part au scrutin, alors qu'il avait rendu publique jeudi soir son intention de le boycotter. Mais la tenue du vote reste incertaine, la commission électorale et le principal parti soutenant Musharraf laissant entendre son report.

Parallèlement, la polémique se poursuit entre le PPP et le pouvoir, le premier accusant des éléments proches du camp Musharraf d'avoir «tué» leur chef, au mieux en négligeant sa sécurité, au pire en orchestrant son assassinat. Pour Islamabad, le coupable est le chef présumé d'Al-Qaeda au Pakistan, Baïtullah Mehsud, qui a démenti par la voix de son porte-parole. Celui-ci a qualifié de «comédie» la transcription d'une écoute