Les appels à l'arrêt des violences au Kenya se multipliaient mercredi après les affrontements interethniques et politiques qui ont fait plus de 300 morts depuis les élections contestées du 27 décembre, menaçant de chaos un pays décrit comme un modèle de stabilité en Afrique.Dans la capitale, la vie a repris mercredi matin, après une semaine de paralysie totale. Les commerces ont rouvert partiellement. Devant les banques, de longues files de clients attendaient de pouvoir retirer de l'argent. Dans le centre-ville, la police a rétabli la circulation de rues interdites d'accès depuis la semaine dernière et les minibus de transports en commun recommençaient à circuler.
En revanche, dans l'Ouest, bastion du chef de l'opposition Raila Odinga, qui rejette la réélection du président Mwai Kibaki, des violences meurtrières se poursuivaient, selon la police et des témoins. A Kisumu (ouest), une des villes qui a le plus souffert des violences, les corps de huit personnes ont été amenés à la morgue mercredi matin. Selon la chef de la police de la province, les violences de la nuit ont toutefois «baissé» d'intensité par rapport aux deux nuits précédentes.
Deux policiers ont été tués à Kericho (sud-ouest), selon la police, portant à au moins 316 le nombre de morts depuis le 27 décembre, selon un bilan établi par l'AFP sur la base de sources policières, hospitalières et de la morgue de Kisumu. Ces violences ont pris à certains endroits un aspect de «nettoyage et
Le Kenya au bord du chaos, la communauté internationale se mobilise
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par AFP
publié le 2 janvier 2008 à 7h00
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