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Libération

Talonné, Giuliani perd ses marques

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Etats-Unis. Longtemps favori, le républicain est contesté par l'aile droite de son parti.
publié le 2 janvier 2008 à 1h49

«Un sondage montre que 67 % des Américains pensent que le pays est sur la mauvaise voie.», annonce Rudolph Giuliani à une centaine de supporteurs réunis dans un petit restaurant de Hampton, dans le New Hampshire. Costume noir rayé, cravate rouge, l'ex-maire de New York en campagne pour la Maison Blanche balaie d'un regard contrarié la foule trop éparse. «Connaissez-vous un autre pays qui soit plus mal en point que ça ?»«La France !» lance un militant arborant un macaron «Rudy for president», aussitôt approuvé par l'assistance. «Pas du tout !» bondit Giuliani. «Nicolas Sarkozy a écrit un livre excellent sur son programme, qu'il met en oeuvre en ce moment», rétorque-t-il à son auditoire un peu confondu. Deux heures plus tard, dans un coffee shop de Hampstead, Giuliani redonne d'emblée la France en bon exemple, ainsi que Sarkozy, qui, selon lui, «permet aux gens de rêver en stimulant la mobilité sociale».

Héros. «Giuliani invoque tout le temps le président français, bien que Sarkozy soit relativement inconnu ici», s'étonne un journaliste du New York Post qui suit la campagne du candidat républicain. L'ex-maire de New York ne serait-il plus en phase avec ses électeurs potentiels ? C'est ce que semblent montrer les récents sondages. Il est crédité de 24 % des intentions de vote des républicains à l'échelle nationale, mais il est talonné par l'ex-gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee (22 %). Plus loin derrière suivent