Les députés membres du parti de Raila Odinga, rival malheureux de Mwai Kibaki à l’élection présidentielle contestée de jeudi, ont boudé une réunion du Parlement convoquée par le chef de l’Etat du Kenya, où le bilan des violences tribales post-électorales dépasse désormais les 300 morts.
«Nous ne pouvons pas dialoguer avec un voleur», a dit Odinga à des journalistes. «Nous ne souhaitons pas discuter avec Kibaki en dehors d'une médiation internationale.»
Grand rassemblement jeudi
Pressé par les nations occidentales d'apporter sa médiation, John Kufuor, chef de l'Etat ghanéen et président de l'Union africaine, attendait d'avoir discuté avec Kibaki avant de décider s'il se rendrait lui-même au Kenya ou enverrait une délégation.
Selon le Premier ministre britannique Gordon Brown, Kufuor devrait se rendre au Kenya et rencontrer jeudi Kibaki et Odinga. Ce dernier a l’intention d’organiser jeudi à Nairobi un grand rassemblement que le gouvernement a interdit en invoquant des questions de sécurité.
Les présidents ougandais Yoweri Museveni et tanzanien Jakaya Kikwete se sont entretenus avec Kibaki et Odinga pour voir comment la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) pourrait apporter son aide. «Les efforts n'ont pas encore porté leurs fruits mais ils se poursuivent», déclare dans un communiqué Museveni, président en exercice de la CAE. Cette association économique de cinq pays comprend aussi le Rwanda et le Burundi.
Dans un étonnant