Safari, soleil, dépaysement. La carte postale de l’Afrique des tours opérateurs est bousculée en ce début d’année par les nombreuses violences sur le continent. Touristes français assassinés en Mauritanie, émeutes tribales et politiques au Kenya : les voyagistes s'inquiètent et les touristes sur place doivent s’adapter à la situation.
« On n'envoie personne au Kenya au moins jusqu'à la mi-janvier et les clients désirant partir en Mauritanie sont invités à changer de destination ou à reporter leur voyage » explique Alain Capestan, directeur général de l'agence Voyageur du monde, qui propose des circuits sur mesure vers l'Afrique. À propos du Kenya, il ajoute: « si la majeure partie des sites touristiques est épargnée, le risque de dérive des violences sur ces sites est non négligeable ».
Mercredi dernier par exemple, des violences meurtrières ont embrasé la ville de Nakuru, au Kenya. Une ville très touristique grâce à son parc qui abrite la plus grande population mondiale de flamants roses. Par précaution, la plupart des voyagistes européens ont suspendu les voyages vers le Kenya. L'Angleterre leur a emboîté le pas jeudi 3 janvier.
Mais, il y a encore nombre de touristes sur place, partagés entre surprise et résignation. « C'est étrange comme séjour. Je peux voir les incendies dans la ville depuis ma chambre d'hôtel», témoigne un étudiant australien qui loge depuis quatre jours dans un grand hôtel de Nairobi. Une famille finlandaise prend