Le président de la Corée du Sud, Lee Myung-bak, qui prendra ses fonctions en février, pourrait supprimer le ministère chargé des relations avec la Corée du Nord, ont indiqué des membres de son entourage.
Un tel geste signalerait une forte réorientation des relations de Séoul avec Pyongyang. Le ministère de l’Unification est l’objet de critiques croissantes. Ses détracteurs l'accusent d’avoir été trop conciliant avec la Corée du Nord en accordant des aides humanitaires malgré un essai nucléaire et des tirs expérimentaux de missiles condamnés dans le monde entier. Certains membres de l’entourage de Lee Myung-Bak considèrent que le ministère s’est écarté de sa mission d’origine.
Plusieurs options sont envisagées: faire disparaître le ministère, le faire fusionner avec celui des Affaires étrangères ou le réduire fortement, en confiant une partie de ses attributions à d'autres administrations.
Des responsables du ministère craignent qu'une telle opération ne soit vue à Pyongyang comme une rétrogradation de la Corée du Nord au rang de pays «ordinaire».
A l'approche des élections législatives, le président sud-coréen ne devrait probablement pas supprimer totalement le ministère de l'Unification au risque de s'aliéner une partie des électeurs. En l'état actuel, c'est le ministère des Affaires étrangères qui représente la Corée du Sud lors des pourparlers à six (les deux Corée, le Japon, la Chine, la Russie et les Etats-Unis), destinés à mettre un terme au programm