Les supporters de Barack Obama commencent à y croire vraiment. «Le jour où il sera élu, le monde changera d'opinion sur les Etats-Unis», s'enthousiasme Meghan Goldenstein, une volontaire de la campagne Obama.
L’ambiance était à la fête jeudi soir, après la victoire écrasante du jeune sénateur noir de l’Illinois aux caucus de l’Iowa, première étape vers l’investiture démocrate, puis la Maison Blanche en novembre.
Bien des choses peuvent changer d'ici là, puisque les démocrates de 49 autres Etats doivent encore se prononcer, mais ce premier élan essentiel est acquis. «J'ai du mal à croire qu'on a réussi», se réjouit un étudiant en contemplant les scores des candidats démocrates : Obama remporte 38% des suffrages, devant l'ancien sénateur de Caroline du Nord John Edwards (30%) et surtout devant Hillary Clinton (29%). Celle-ci est la grande perdante de cette élection interne au parti démocrate. «Imaginez: 71% des démocrates ont voté contre elle !», s'alarme un analyste estomaqué, qui se demande si l'écart ne se creusera pas lors des primaires du New Hampshire, le 8 janvier.
Le vote des femmes, sur lequel la sénatrice de New York comptait dur comme fer, ne s'est pas matérialisé car nombre des militantes démocrates ont préféré le message d'«espoir» d'Obama à son slogan axé sur l'«expérience». «Les gens sortent des meetings d'Hillary impressionés par son intelligence, mais ils sortent des meetings d'Obama si enthousiastes, qu'ils