La guerre en Irak, thème central de la campagne présidentielle américaine jusqu'à l'automne dernier, est passée au second plan, principalement en raison de la baisse constante du nombre de GI tués depuis l'été. L'hypothèse d'une option militaire contre un Iran nucléaire, très débattue pendant des mois, a perdu de son acuité depuis la publication en décembre d'un rapport de la CIA nuançant l'état d'avancement du programme mené par Téhéran. Les militants des deux partis qui se sont exprimés hier soir (résultats non parvenus) dans l'Iowa pour choisir leurs candidats favoris pour la présidentielle dans les caucus s'inquiètent donc surtout de l'impact de l'immigration illégale sur l'emploi, de la santé de l'économie, des délocalisations, à en juger par les questions posées aux candidats au cours des meetings, qui se sont succédé ces dernières semaines en Iowa.
Déboires. Les militants républicains évoquent fréquemment la menace terroriste, tandis que les démocrates se soucient plutôt de la mauvaise image des Etats-Unis dans le monde. Mais la principale préoccupation demeure l'assurance santé, dont sont privés 47 millions d'Américains (15,6 % de la population). Nombre de ceux qui en sont dotés ne sont pas mieux lotis. Mercredi soir, un couple de travailleurs indépendants qui étaient venus voir, dans un petit café de Dubuque, l'acteur Chuck Norris, qui fait campagne pour le candidat républicain Mike Huckabee, racontaient volontiers leurs déboires. L'un comme l'autre paient 1 200 doll