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Analyse

Géorgie : Saakachvili joue son fauteuil dans un scrutin à risque

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publié le 5 janvier 2008 à 1h50

Au bout de quatre ans de mandat, soit une année avant terme, le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili, figure de proue de la révolution des Roses, a décidé de remettre son mandat en jeu. Sur les sept candidats en lice, Mikhaïl Saakachvili et le leader de neuf partis d'opposition unifiés, Levan Gatchetchiladze, semblent mener la course.

Pourquoi ces scrutins ?

Le 7 novembre, alors que des manifestants occupaient depuis six jours l'esplanade du Parlement et que le mouvement perdait de l'ampleur, la police a brutalement dispersé la foule - alors totalement pacifique. Arguant d'une tentative de coup d'Etat contre sa personne, organisée par des dirigeants de l'opposition, Mikhaïl Saakachvili a décidé d'instaurer pour dix jours l'Etat d'urgence, et les forces spéciales ont pris d'assaut la chaîne indépendante Imedi, qui avait donné une large tribune à l'opposition. Devant les nombreuses protestations internationales, et notamment des Etats-Unis, principaux alliés de son gouvernement, le président géorgien a décrété la tenue d'une élection présidentielle anticipée, ainsi que l'organisation d'un vote sur la mise en place des législatives au printemps - ce qui était la principale revendication de l'opposition. Ce plébiscite, qui n'a qu'une valeur consultative, sera doublé d'un autre plébiscite sur une possible adhésion à l'Otan - un objectif prioritaire pour Tbilissi.

Des fraudes sont-elles possibles comme l'affirme l'opposition ?

Il est peu probable qu'il y ait des fraudes mass