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Libération

La Colombie identifie l'enfant-otage

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publié le 5 janvier 2008 à 1h50

Emmanuel est donc bien Juan David, et Juan David est Emmanuel. Les autorités colombiennes ont annoncé vendredi les résultats positifs des tests ADN, «avec une petite marge d'erreur», marge que devrait éliminer un test définitif, dans les jours à venir, en Espagne, «pour obtenir une certitude complète». Emmanuel, «l'enfant-otage», ou «l'enfant de la jungle» colombienne, le fils de Clara Rojas - la directrice de campagne d'Ingrid Betancourt - n'était donc plus aux mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), depuis au moins juin 2005. Pourtant, la guérilla avait tenu la Colombie en haleine - et nombre d'autres pays, dont la France - en annonçant, le 18 décembre 2007, qu'elle allait libérer «unilatéralement» Emmanuel, sa mère Clara Rojas, ainsi que la députée colombienne Consuelo González de Perdomo.

Les Farc ont-elles menti de bout en bout, comme l'affirme désormais le président colombien, Alvaro Uribe ? Bogotá assure avoir retrouvé le véritable Emmanuel : depuis juin 2005, il est pris en charge par l'ICBF, la Ddass colombienne, inscrit sous le nom de Juan David. «Les Farc n'ont pas tenu leur promesse de libérer les trois otages car elles n'ont plus l'enfant entre leurs mains», affirmait lundi Alvaro Uribe, le jour où tous les ponts ont été coupés lors de la médiation du président vénézuélien, Hugo Chávez, sur cette libération. C'est trois jours plus tôt, le 28 décembre, par un appel anonyme, que les autorités ont appris l'existence,