Raila Odinga, chef de l'opposition et candidat malheureux à l'élection présidentielle du 27 décembre au Kenya, a évalué lundi à «près d'un millier de morts» le nombre des victimes des violences post-électorales.
Peu auparavant, une commission officielle citée par des médias kényans avait évoqué un bilan deux fois inférieur, soit 486 morts. Jusqu’ici, on s’accordait à dire que les émeutes, qui ont ensanglanté divers points du pays dont des bidonvilles de la capitale Nairobi, avaient fait 350 morts. Odinga a annoncé d’autre part que le chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de l’Union africaine, John Kuofor, arriverait mardi soir à Nairobi pour entamer sa mission de bons offices dès le lendemain.
Geste d'apaisement
Le chef de l'opposition kényane a annulé lundi jusqu'à nouvel ordre tous les meetings de protestation contre la réélection contestée du président Mwai Kibaki. Le leader du Mouvement démocratique orange a annoncé ce geste d'apaisement au terme d'une entrevue avec Jendayi Frazer, responsable de l'Afrique au département d'Etat, chargée par Condoleezza Rice d'une mission de médiation dans la crise kényane. «Nous avons désormais des garanties que le processus de médiation est sur le point de débuter», a dit aux journalistes le candidat malheureux à la présidence, qui exige que Kibaki renonce à ses fonctions et accepte l'organisation d'une nouveau scrutin.
255.000 personnes déplacées
Ce dernier, qui