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Libération

Deux journalistes français dans les filets de Niamey

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publié le 9 janvier 2008 à 1h52

Trois semaines de détention et une possible condamnation à la peine de mort à la clé : bien que nettement plus dramatique, la situation de Thomas Dandois et Pierre Creisson, deux journalistes français écroués au Niger, ne suscite pas autant d'écho médiatique et de mobilisation des pouvoirs publics que celle de leurs trois confrères détenus dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé au Tchad.

Interrogé hier matin lors de sa conférence de presse, Nicolas Sarkozy a volontairement répondu évasivement et à côté du sujet. «Par moments, j'aimerais que certains soient prudents, a-t-il déclaré. Nous sommes obligés de prendre des risques pour aller chercher certains de vos confrères qui ont pris des risques qui n'avaient rien à voir avec l'exercice de leur métier, et qui sont simplement dus à une certaine légèreté. Ce n'est pas parce qu'on est journaliste qu'on doit enfreindre la loi», a-t-il conclu en se décernant un satisfecit pour être allé «chercher» les journalistes arrêtés au Tchad. Un aveu implicite d'impuissance dans le cas du Niger, où le président Mamadou Tandja se montre, pour l'instant, imperméable à toute forme de pression.

Interdit. Dandois et Creisson, qui effectuaient un reportage pour Arte, sont inculpés d'«atteinte à la sûreté de l'Etat» pour avoir effectué un reportage dans le nord du Niger, interdit à la presse depuis août et où sévit une rébellion touarègue depuis bientôt un an. Le gouvernement refuse de reconnaître le Mouvement des Nig