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Libération

Hillary Clinton sur la défensive

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publié le 9 janvier 2008 à 1h53

Quand Hillary Clinton s'est retrouvée au bord des larmes lundi, répondant à une question sur sa capacité à tenir le coup, tout le monde s'est demandé s'il s'agissait de larmes de crocodile. C'est pourtant le genre d'incident qui arrive en fin de campagne. Les candidats sont épuisés par le manque de sommeil et un rythme infernal. Hillary devait en plus gérer la pression de devoir absolument gagner pour couper Barack Obama dans son élan et la frustration de ne pas y arriver. Son émotion était sans doute réelle. Mais le doute est là. Parce que Bill Clinton a déjà eu recours à ce stratagème pour attendrir les électeurs et parce que c'est ce qui manquait à sa campagne : un peu d'humanité.

Dialogue. Trop tard ? Après sa défaite en Iowa, il y a une semaine, où elle est arrivée troisième derrière Barack Obama et même John Edwards, la sénatrice de New York a changé de stratégie à 180 degrés. Tout à coup, elle, qui s'en tenait à son discours lors de ses meetings, s'est mise à prendre des questions de l'assemblée. Dimanche soir, elle en a pris pendant plus d'une heure. Son objectif : engager un dialogue avec ses électeurs, montrer qu'elle peut être spontanée, prouver qu'elle maîtrise les dossiers.

Autre revirement, elle s'est mise à attaquer directement Barack Obama. Il soulève de «faux espoirs», a-t-elle accusé. «Cette élection est à propos de la différence entre parler et agir, entre la rhétorique et la réalité.» «Quand vous faites un discours contre la guerre e