Mieux vaut tard que jamais. George W. Bush a entamé jeudi ses entretiens avec Mahmoud Abbas à Ramallah. Il poursuit ainsi son effort en faveur d’un accord de paix israélo-palestinien qu'il voudrait voir aboutir avant la fin de sa présidence. Et entend rappeler au président palestinien les exigences de sécurité d’Israël.
Légèrement retardé par le brouillard qui l’a contraint à couvrir par la route plutôt qu’en hélicoptère les quelques kilomètres séparant Jérusalem de Ramallah, Bush a été accueilli par une haie d’honneur dans la cour de la Mouqataa.
Déploiement de forces de sécurité
Il s'est ensuite rapidement retiré pour ses entretiens avec Abbas à l'intérieur du quartier général de l'Autorité palestinienne, transformé en forteresse dans une ville qui aurait eu un aspect fantomatique sans le considérable déploiement de forces de sécurité.
C’est la première visite d’un président américain en exercice à Ramallah. Vingt-quatre heures après avoir posé le pied en Israël pour la première fois en sept ans de présidence, Bush poursuivait ainsi, côté palestinien, une tournée historique destinée à favoriser la conclusion d’un accord de paix avant la fin de son mandat en janvier 2009.
La réalité à laquelle Bush est confronté dans une Cisjordanie bouclée pour la circonstance par l’armée israélienne est peu reluisante. Et la population, échaudée par les échecs passés, l’attendait sans grand enthousiasme. Abbas est le président affaibli d’une autorité palestinienne qui a