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Libération
Interview

Géorgie : «Nous demandons un second tour»

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publié le 11 janvier 2008 à 1h54

Salomé Zourabichvili, ancienne ambassadrice de France en Géorgie avant d'être nommée par Mikhaïl Saakachvili au poste de ministre des Affaires étrangères après la révolution des Roses de 2003, est entrée dans l'opposition après son limogeage en 2005. Lors de la présidentielle anticipée, elle était, derrière Levan Gatchetchiladze, la numéro 2 du «ticket» présenté par la coalition d'opposition. Arrivée, selon les résultats officiels, en deuxième position avec 25,3 % des voix, derrière le président Saakachvili (52,21 %), l'opposition affirme avoir pourtant remporté les élections et réclame un second tour.

Pourquoi, selon vous, Mikhaïl Saakachvili a-t-il gagné les élections ?

Ça n'est pas du tout fait. Nous ne parlons plus des fraudes pendant le vote, des votes multiples, des intimidations, des bourrages d'urnes : ce sont des choses qu'on ne peut pas prouver. La fraude a commencé après la fermeture des bureaux de vote. D'une part, la commission centrale n'a pas mis immédiatement en ligne les procès-verbaux - que nous avions - alors qu'ils lui avaient été faxés, car elle attendait des instructions pour les modifier. D'autre part, dans un certain nombre de régions, le président de la commission a simplement refusé de faire signer le PV. Nous avons de la documentation à ce sujet, nous sommes en train d'introduire des recours.

Comment expliquer les cafouillages de l'opposition et les directives parfois contradictoires de ses dirigeants ?

Il y a peut-être des déclarations contradictoires