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Analyse

Au Proche-Orient, Bush multiplie les pressions avant la fin de son mandat

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publié le 12 janvier 2008 à 1h55

George W. Bush a créé la surprise. A l'occasion de sa première visite en Israël et dans les territoires palestiniens, le président américain a fait preuve d'une fermeté inattendue. Alors qu'il est souvent accusé d'avoir négligé le dossier et que ses collaborateurs avaient prévenu de ne pas attendre d'avancée spectaculaire sur la voie de la paix, Bush n'a pas hésité à exercer des pressions très fermes sur les dirigeants israéliens et palestiniens.

«Frustrations». Sur Israël tout d'abord, dont les Etats-Unis sont souvent soupçonnés de servir aveuglément la cause. Bush a demandé, dans les termes peut-être les plus vigoureux de sa présidence, la «fin de l'occupation» israélienne. La création d'un Etat palestinien «n'a que trop tardé», a-t-il lancé. Montrant qu'il avait conscience de la dureté de la vie quotidienne des Palestiniens, il a reconnu les problèmes posés par le mur de séparation et les postes de contrôle israéliens, et a dit comprendre les «frustrations» ressenties par les Palestiniens. Bush a également critiqué, de façon indirecte, le maillage militaire israélien de la Cisjordanie, en invitant les Israéliens «à faciliter, non entraver, la modernisation des forces palestiniennes de sécurité».

Pressions sur les Palestiniens. Bush a mis le président Mahmoud Abbas au défi de faire cesser les attaques sur Israël depuis la bande de Gaza. «Vous ne pouvez pas attendre des Israéliens [.] d'accepter un Etat à leur frontière qui servira de base pour