Clara Rojas et Consuelo Gonzalez, les deux femmes otages libérées par les guérilleros colombiens des Farc ont dénoncé, lors de leur première conférence de presse, les méthodes de cette organisation d'obédience marxiste, accusée de «crime de lèse-humanité».
Accueillies la veille à Caracas par le président vénézuélien Hugo Chavez, les deux femmes avaient consacré vendredi leur première journée de liberté au repos. Le gouvernement vénézuélien avait réservé un étage d'un luxueux cinq étoiles de Caracas pour leur permettre de recevoir leurs proches en toute tranquillité.
Le père d'Emmanuel «pourrait être mort».
Dans la soirée, les deux femmes ont donné deux conférences de presse successives dans un salon de cet hôtel. Entourée de sa mère Clara et de son frère Ivan, Clara Rojas répond d'abord aux questions des journalistes sur son fils Emmanuel, né en captivité en 2004 d'une liaison consentie avec un guérillero.
L'enfant, aujourd'hui âgé de 3 ans et 9 mois a été séparé de sa mère à l'âge de 11 mois. Clara indique qu'elle n'a appris que le 31 décembre dernier par la radio que son garçon est actuellement hébergé dans une institution sociale publique colombienne.
«Je n'ai pas de nouvelles du papa de l'enfant, aucune, ni même s'il sait qu'il est le père de l'enfant.» L'ex-otage indique qu'elle a reçu une information selon laquelle le père d'Emmanuel «pourrait être mort».
Coups de feu
Clara Rojas: «La prise d'otages est un crime de lèse-humanité»
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par Libération.fr avec source AFP
publié le 12 janvier 2008 à 7h00
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