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Libération

L'Eglise dénonce le «fondamentalisme laïc» de José Luis Zapatero

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publié le 12 janvier 2008 à 1h55

Entre les socialistes au pouvoir et la hiérarchie catholique, la concorde n'est pas de mise. Jeudi, la «numéro 2» du gouvernement socialiste, Teresa de la Vega, a estimé «révolue» l'époque où les évêques espagnols pouvaient «imposer leur morale» à la société. Les milieux cléricaux ne sont pas disposés à faire leur mea culpa. Très remonté contre le supposé «fondamentalisme laïc» de José Luis Zapatero, l'épiscopat a enfoncé le clou, hier, en chantant les louanges de la manifestation monstre qu'il avait organisée à Madrid fin décembre. Sous le slogan de la «défense de la famille chrétienne», ce défilé est à l'origine d'un affrontement véhément entre l'exécutif socialiste et l'Eglise espagnole, à couteaux tirés depuis l'arrivée au pouvoir de Zapatero en 2004.

Ce jour-là, les cardinaux de Madrid et de Valence, Rouco Varela et García-Gasco - les hommes forts de l'épiscopat - avaient attaqué avec virulence les réformes socialistes : «La culture de la laïcité radicale est une tromperie [.] qui mène tout droit vers la dissolution de la démocratie», martelait le second. «Le fondamentalisme [des socialistes] est une des pires attaques contre la famille chrétienne», assénait le premier.

Depuis, la polémique enfle entre les deux camps, alors que l'opposition de droite, trop heureuse d'un tel bras de fer à deux mois des législatives, se garde bien d'entrer dans ce débat houleux. Même si les socialistes n'ont pas touché au Concordat de 1979 entre l'E