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Libération

Les deux ex-otages racontent

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publié le 12 janvier 2008 à 1h55

«C'est comme revenir à la vie. Par moments, je pense que c'est un rêve.» L'ex-députée colombienne Consuelo González de Perdomo, comme Clara Rojas, les deux otages libérées par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) jeudi soir, ont commencé à livrer leurs témoignages sur leur captivité et leur libération. Dans les campements des Farc où sont retenus les otages, «les hommes ont des chaînes au cou en permanence, a raconté Consuelo González de Perdomo. Ils se baignent avec. Quoi qu'ils fassent, ils ont les chaînes, et la nuit, peut-être pour des raisons de sécurité, ils les attachent à un arbre au bout de chaque lit». Consuelo González de Perdomo, 57 ans, avait été enlevée le 10 septembre 2001. Clara Rojas, 44 ans, l'amie et la plus proche collaboratrice de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, était tombée avec elle entre les mains des Farc le 23 février 2002.

«Diplôme». Clara Rojas et Consuelo González ont été libérées de manière «unilatérale» par les Farc, comme un «geste» de remerciement envers le président vénézuélien, Hugo Chávez, après ses tentatives de médiation sur le dossier des otages colombiens. Les deux femmes politiques étaient d'ailleurs toujours vendredi soir à Caracas, la capitale vénézuélienne, d'où elles devraient, dans les prochaines heures, décoller pour Bogotá, la capitale colombienne.

Clara Rojas y retrouvera notamment son fils, Emmanuel, qu'elle a eu durant sa période de captivité avec un guérillero des F