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Raz de marée de l'opposition aux législatives taïwanaises

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Le Kuomintang (droite nationaliste) inflige un camouflet en obtenant 81 des 113 sièges de l'Assemblée. Le président de centre-gauche démissionne de la direction du Parti démocrate, deux mois avant la présidentielle.
par Libération avec Reuters
publié le 12 janvier 2008 à 7h00

Le Parti nationaliste (Kuomintang ou KMT), principale force d'opposition à Taiwan, a triomphé aux élections législatives, ce qui conforte ses espoirs de reconquérir la présidence en mars et augure de meilleures relations avec Pékin.Le Kuomintang a obtenu 81 sièges sur un total de 113, ce qui correspond, selon les résultats définitifs communiqués par la commission électorale, à 72% des suffrages exprimés.

Scandales et salaires
Le Parti démocrate progressiste (DPP, au pouvoir) a remporté 27 sièges de députés, soit 24% des voix, le reste allant à d'autres petites formations. Le président Chen Shui-bian, chef de l'Etat depuis 2000, a démissionné de la présidence du DPP sitôt connue l'ampleur de la défaite, en endossant la responsabilité de ce revers.

Le KMT et son partenaire, le Parti du peuple d'abord, contrôlaient dans le Parlement sortant, plus vaste, 49% des 225 sièges, contre 42% au DPP et ses alliés.

La stagnation des salaires, la hausse des prix et l'emploi ont pesé dans la décision des électeurs, qui sont nombreux à reprocher à l'actuel gouvernement son inaction. En outre, plusieurs membres de la famille de Chen, ainsi que ses plus proches conseillers, ont été éclaboussés par une série de scandales l'année dernière, et ont contribué à plonger le parti dans sa plus grave crise depuis sa fondation en 1986.

"C'est le plus grand échec depuis la fondation du DPP et en tant que président, je dois en assumer la re