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Libération

A Taiwan, les pro-Pékin gagnent une manche

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publié le 14 janvier 2008 à 1h57

Le Kuomintang (KMT), parti d'opposition nationaliste de Taiwan, a remporté une large victoire aux élections législatives de samedi, raflant 81 sièges sur 113 au Parlement, auxquels s'ajoutent cinq autres sièges décrochés par de petites formations alliées. A deux mois de la présidentielle, la claque est rude pour le Parti démocrate progressiste (DPP), la formation du président sortant, Chen Shui-bian, qui ne remporte que 27 sièges. Ce dernier s'est excusé auprès de ses électeurs pour cette défaite, le pire «revers» que son parti ait jamais connu. Il a immédiatement démissionné de la présidence du DPP et a assuré porter toute la responsabilité du fiasco : «Je suis vraiment désolé et j'ai honte du résultat», a-t-il confié.

Réunification. «Il est clair que les gens aspirent au changement après huit ans de souffrances», a déclaré pour sa part le Kuomintang, faisant allusion a la récession économique qui frappe l'île et ses 23 millions d'habitants, en raison, selon lui, de la politique agressive de Chen, partisan de l'indépendance totale de Taiwan vis-à-vis de la Chine.

Favorable à un rapprochement avec Pékin, Ma Ying-jeou, le candidat du KMT, déjà favori de l'élection présidentielle du 22 mars, renforce ses chances. Il a promis un «accord de paix» avec Pékin en cas de victoire et n'exclut pas la réunification. Il promet aussi d'autoriser les visites de touristes du continent sur l'île de Taiwan et de restaurer les services postaux, commerciaux et de tra