C'est plus un chef apache qu'un président français qui est arrivé dimanche soir à Riyad. «Cheval fougueux est heureux de voir son grand ami si sage», a lancé Nicolas Sarkozy au roi Abdallah. Ces mots répondaient à la politesse que le souverain, lors de leur première rencontre, le 21 juin à Paris, lui avait fait : «Le président Sarkozy ressemble à un pur-sang fringant et fougueux mais, comme tous les pur-sangs, il devra accepter l'épreuve des rênes pour trouver l'équilibre.»
Si le pur-sang est un très noble animal chez les Arabes, demeure que le royal compliment adressé par un monarque de 83 ans mordait aussi un peu par son ironie. Depuis, il y a eu la crise libanaise, où Sarkozy, négligeant les conseils de Riyad, a téléphoné à trois reprises à Bachar el-Assad pour lui demander de ne plus bloquer l'élection présidentielle, avant de finalement jeter l'éponge.
Malgré tout, le courant entre le jeune président et le vieux monarque semble passer. La visite, elle, s'est déroulée au triple galop, toute cette fébrile activité - entretiens, discours, rencontres,etc. - s'étalant sur un temps très court : dimanche soir et hier matin. Dans le palais royal, on vit même le Président, assis à côté du souverain impassible, sortir discrètement son téléphone portable pour répondre à des SMS que l'on imagine impératifs pendant que les ministres des deux pays paraphaient des accords de coopération.
VRP du nucléaire. Quatre accords ont été signés dont l'un sur la concertation polit