La «politique de civilisation» chère au président français a pris un tour résolument religieux lundi en Arabie Saoudite. Dans ce pays où se trouvent les principaux lieux saints de l'islam, Nicolas Sarkozy a entamé son discours devant le Conseil consultatif saoudien, une assemblée de 150 membres nommés par le souverain du royaume wahabite, par un long éloge des religions du Livre (judaïsme, christianisme, islam) et de la diversité religieuse, tout en dénonçant les «crimes qui ont été commis au nom de la religion». Aujourd'hui, «ce n'est pas le sentiment religieux qui est dangereux, c'est son utilisation à des fins politiques régressives au service d'une nouvelle barbarie», a-t-il dit, en faisant allusion à l'extrémisme islamiste.
La politique de civilisation «dont le monde a aujourd'hui tant besoin» doit intégrer «la dimension intellectuelle, morale, spirituelle. C'est une politique qui cherche à conjurer la menace du choc des civilisations en mettant l'accent sur ce qui réunit les hommes, par-delà ce qui les oppose», a-t-il poursuivi. «La politique de civilisation, c'est ce que font tous ceux qui, au sein même de l'Islam comme des autres religions luttent contre le fanatisme et contre le terrorisme».
«La politique de civilisation, c'est ce que fait l'Arabie Saoudite sous l'impulsion de sa majesté le roi Abdallah, c'est ce que font tous ceux qui s'efforcent de concilier le progrès et la tradition, de faire la sy